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Face à la crise, Imposons nos exigences


Nous n’avons pas à payer leur crise financière...

FACE À LA CRISE

MOBILISATION CITOYENNE

POUR IMPOSER NOS EXIGENCES

Nous n’avons pas à payer leur crise !

Partie des Etats-Unis, la crise financière s’est
étendue au reste du monde et ce pour deux
raisons. Tout d’abord, tous les pare-feux qui
auraient pu permettre de la contenir ont été
détruits par la déréglementation financière mise
en oeuvre par les gouvernements, aucune
entrave n’étant plus mise à la libre circulation
des capitaux. Ensuite, la quasi totalité des
institutions financières du monde ayant
participé à la course spéculative engagée dans la
finance, aucun pays n’a été protégé de la
déflagration.

Cette crise marque l’échec absolu de
l’idéologie néolibérale et des poltiques qui
visent à confier au marché le sort de l’humanité.
Si le sort de milliards d’êtres humains n’était pas
en jeu, il serait réjouissant de voir ceux qui,
comme Nicolas Sarkozy, Georges Bush et
consorts, étaient des adorateurs béats de la libre
concurrence, se transformer en apôtres de
l’intervention de l’Etat.

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Mais ce changement de posture ne doit
tromper personne. Car s’ils décident que l’Etat
intervienne, c’est pour sauver des intérêts privés
suivant le précepte bien connu : “socialiser les
pertes et privatiser les profits”. Ainsi des milliers
de milliards d’argent public, notre argent, sont
aujourd’hui déversés sans mégoter pour sauver
les banques alors qu’hier il était impossible de
trouver le moindre sou pour répondre aux
besoins sociaux.

Mais ce n’est pas tout. La crise financière a
touché l’économie réelle, la récession est là
avec son cortège de licenciements et le
gouvernement est bien décidé à continuer à
s’attaquer aux droits sociaux des salariés, que ce
soit en matière de protection sociale ou de droit
du travail. L’objectif du gouvernement et du
patronat est de faire payer la crise aux salariés
en pronant l’unité nationale pour essayer de
faire passer la pilule.

La ficelle est un peu grosse. Les patrons et les
actionnaires se sont gavés de dividendes, de
cadeaux fiscaux de toutes sortes, de
rémunérations démentielles avec, à la clef, des
fortunes qui dépassent l’entendement. C’est à
eux de payer leur crise. A nous de leur imposer
nos exigences sociales. Plus que jamais, la
mobilisation des salariés est à l’ordre du jour !

Une crise qui vient de loin

La crise financière a été déclenchée par des mécanismes précis (voir
plus loin). Mais la question qu’il faut se poser, c’est pourquoi la finance
a pris une telle importance dans le fonctionnement de l’économie. La
financiarisation de l’économie plonge ses racines au coeur du capitalis-
me contemporain.

Elle trouve sa source dans une baisse continue de la part de la richesse
produite revenant aux salariés. Une récente étude de la Commission
européenne indique que la part des salaires dans la valeur ajoutée, la
richesse créée par les salariés dans les entreprises, a baissé en moyenne
d’environ douze points en un quart de siècle dans l’Union européenne.
Les profits des entreprises ont donc explosé : en France, environ 180
milliards d’euros supplémentaires par an pour les profits.

les profits explosent...

Ces profits n’ont pas été utilisés par les entreprises pour investir car elles
ont anticipé que, comme le pouvoir d’achat stagnait, voire reculait, les
débouchés n’augmenteraient pas. Ils ont été pour une partie gardés par
les entreprises qui les ont réinvestis sur les marchés financiers et pour
l’autre versés sous forme de dividendes aux actionnaires qui ont fait de
même. En France, par exemple, les dividendes versés aux actionnaires
en 2007 représentaient 12,4 % de la masse salariale contre 4,4 % en 1982.

De plus, pour que les managers se consacrent à la « création de valeur
pour l’actionnaire », leur rémunération a été liée au cours de l’action,
d’où l’importance prise par les stock-options dans leur rémunération.
Finie donc la construction d’une stratégie de long terme, c’est le règne
de la logique financière : tout ce qui fait monter la valeur de l’action et
augmente les dividendes est bon, tout le reste est mauvais !

les inégalités sociales aussi

Les marchés financiers ont donc été nourris par une masse considérable
de capitaux issus des profits non réinvestis par les entreprises. Mais pour
que cela soit possible, encore fallait-il que le cadre juridique le permette. C’est ce qui s’est passé avec la déréglementation financière, décidée
par les gouvernements, qui a permis aux capitaux de circuler librement
dans le monde entier à la recherche de la rentabilité maximum. Ainsi,
alors que l’accroissement de la richesse produite tourne autour de 2 %
par an, les investisseurs demandent une rentabilité de leurs capitaux de
15 % ! Enfin les gouvernements ont mis en place une fiscalité “attractive” pour les plus-values financières, ce qui a accru encore la financiarisation de l’économie.

Cette logique a abouti à une explosion des inégalités : en 2006 aux
Etats-Unis, 1% des personnes les plus riches recevaient 23 % du revenu
national contre 10 % en 1982. Elle s’est affrontée à un problème central qui est à la racine de la crise actuelle : comment maintenir l’activité économique, la demande globale solvable, alors que le pouvoir
d’achat des ménages stagne ou régresse ? La crise actuelle montre l’incapacité du capitalisme néolibéral à résoudre ce problème.

La crise de 2001 : le prélude

Depuis le milieu des années 1980
il y a une crise environ tous les
deux ans, à chaque fois plus grave.
Avant celle que nous connaissons
aujourd’hui, il y a eu, en 2001, la
crise dite “de la nouvelle économie”. Il s’agissait de l’éclatement
d’une bulle spéculative sur les
actions des sociétés du secteur des
nouvelles technologies liées à l’apparition d’internet. Ainsi la valeur
des actions avait été multipliée
environ par trois en quatre ans.

Cette bulle a explosé lorsque les
investisseurs se sont aperçus que
les sociétés dont ils achetaient des
actions étaient en fait dans l’inca-
pacité de tenir leurs promesses de
mise au point de produits solvables de haute technologie.

La chute a été sévère et a eu des
conséquences importantes dans
l’économie réelle. Ainsi au Etats-
Unis, l’investissement baisse de
9,2 % en 2002. Un début de récession apparaît avec une forte augmentation du chômage.

Cette récession a été tuée dans
l’oeuf par la thérapie de choc

mise en oeuvre par les autorités
américaines. Le budget fédéral est
fortement mis à contribution pour
relancer l’économie. On passe d’un
excédent budgétaire de près de 240
milliards de dollars en 2000 à un
déficit budgétaire de 282 milliards
de dollars en 2002. La Réserve
fédérale baisse son principal taux
d’intérêt qui passe dans un temps
très court de 6 % à 1 %. Du coup,
entre 2001 et 2006, le taux d’endettement des ménages américains,
favorisé par la faiblesse des taux
d’intérêt, bondit de 30 points.

La crise des subprimes est en
marche. Elle apparaît comme la
poursuite de la crise de 2001.
Cette dernière n’a pu être surmontée que par une fuite en avant qui
crée une nouvelle bulle dont l’écla-
tement a aujourd’hui des consé-
quences encore plus importantes.

La crise des “subprimes”

Le capitalisme financiarisé est fondé sur la baisse continue de la part de
la richesse produite revenant aux salariés. Mais dans des pays où les
salariés forment l’énorme majorité de la population, comment entretenir
l’activité économique et la demande globale solvable si le pouvoir d’achat
des salariés stagne ou baisse ?

La réponse donnée aux Etats-Unis, mais aussi dans d’autres pays comme
la Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Espagne et en voie d’être adoptée par beaucoup d’autres, repose sur l’endettement des ménages. De moins en moins
de salaires et de plus en plus de dettes, tel a été le credo du capitalisme néo-
libéral. L’endettement des ménages permet d’augmenter leur consommation avec un revenu stagnant. Ainsi aux Etats-Unis, la dette des ménages
est passée de 62 % du revenu disponible en 1975 à 127 % en 2006.

de moins en moins de salaires, de plus en plus de dettes

Cet endettement a été permis par la croissance de la valeur du patrimoine immobilier et financier, “l’effet richesse”. Les ménages ne consomment pas seulement en fonction de leur revenu, ils prennent en compte
leur richesse globale. Cet accroissement régulier de la valeur boursière du
patrimoine était entretenu par les investissements massifs sur les marchés
financiers et dans l’immobilier. Les crédits successifs des ménages, adossés sur leur patrimoine, permettaient à la machine de continuer à fonctionner. Les crédits ne portaient pas seulement sur l’immobilier mais sur
les dépenses courantes des ménages (assurance santé, carte de crédit, etc.).

Les institutions financières s’efforçaient d’étirer au maximum la capacité d’endettement des ménages grâce à un marketing bancaire à la limite de l’escroquerie. S’est ainsi créée une bulle à la fois financière et immobilière. Cette bulle a éclaté lorsque les ménages les plus endettés, qui
payaient des “subprimes” (primes de risque), n’ont pu faire face à leurs
échéances, étant soumis à des taux d’intérêts quasi usuraires. Des millions
d’américains ont ainsi perdu du jour au lendemain leur maison qui a
d’ailleurs perdu brusquement de sa valeur.

déréglementation financière

Cette crise qui aurait pu rester limitée à un segment particulier de la finance américaine s’est répandue dans toute la finance mondiale, tous les marchés étant interconnectés depuis la déréglementation financière mise en
oeuvre par les gouvernements.

Une “innovation” financière a joué un rôle décisif dans ce processus :
la titrisation. Il s’agit de transformer une dette, qui est coupée en morceaux, en titre financier. Ce bout de dette est mélangé à d’autres titres dans
un produit financier. On peut ainsi mélanger des titres de qualité différente dans un même produit, les titres “pourris” devenant ainsi invisibles.
Toutes les banques ayant acheté ce type de produits financiers, personne ne
sait quel établissement est touché ni à quelle hauteur, d’où la méfiance
généralisée qui s’est installée entre les banques qui refusent de se prêter de
l’argent, n’étant plus certaines de récupérer leur dû. Le marché du crédit
tend à s’assécher avec des conséquences importantes sur l’économie réelle.

Pendant la crise, les affaires continuent !

La crise est aussi l’occasion d’une spéculation effrénée qui permet à certains de
faire de bonnes affaires. Un des mécanismes employé est la vente à découvert. Il
s’agit d’un système de réglement différé qui permet d’acheter davantage de titres
que ce que l’investisseur possède en espèces. Ainsi avec 1000 euros, on peut en
emprunter 10 000 et acheter 650 000 euros de titres.

L’objectif est de vendre des titres que l’on ne possède pas dans l’espoir de les racheter à un cours inférieur au prix d’achat d’origine. Plus le cours d’un titre baisse, plus
la plus-value est importante.

Le système de vente à découvert, par l’effet levier qu’il permet, est donc un accélérateur considérable de la chute des cours. Les autorités boursières l’ont d’ailleurs
provisoirement interdit pour les banques.

La puissance publique
au secours de la finance

Petit cours d’économie...

un peu simplifié

C’est le retour de l’Etat clament la plupart des commentateurs.

Remarquons tout d’abord que l’Etat n’était jamais vraiment
parti. Ce sont les gouvernements qui ont impulsé la déréglementation financière qui a abouti à la situation actuelle. Ce sont
eux qui, par diverses mesures d’ordre fiscal ou en allégeant les
cotisations patronales, favorisent sans cesse le capital au détriment du travail. Ce sont eux qui s’attaquent aux droits des salariés dans l’objectif d’augmenter sans fin les profits.

Les gouvernements ont donc décidé de venir au secours des
banques. Personne ne peut souhaiter que les banques fassent
faillite car les conséquences sur l’économie réelle, et donc sur les
salariés et leur emploi, seraient considérables. Mais, la nature des
plans proposés pose problème.

des milliers de milliards pour les banques

Ainsi, le gouvernement américain a dépensé 200 milliards de
dollars simplement pour couvrir une partie des dettes de Fannie
Mae et Freddie Mac, les deux organismes géants de refinancement hypothécaire ; il prévoit, avec le plan Paulson, de débourser 700 milliards pour racheter tous les titres douteux des
banques et vient de nationaliser parliellement les principales
banques du pays. Au-delà même du fait que ce plan va accroître
le déficit budgétaire américain de façon considérable -déficit qui
sera financé par des emprunts sur les marchés financiers -, ce
plan laisse de côté les millions de ménages américains surendettés qui vont continuer à s’enfoncer dans les difficultés. Une autre
solution aurait été que l’Etat les aident à rembourser leurs dettes
ce qui, par contre-coup, aurait redonné de la valeur aux titres des
banques.

L’Union européenne a prévu un plan s’élevant à 1300 milliards
d’euros et la France 360 milliards d’euros : 40 milliards pour
recapitaliser immédiatement les banques qui en auraient besoin
(c’est-à-dire en prendre, de fait, le contrôle) et 320 milliards pour
leur prêter de l’argent. Ces sommes seront empruntés sur les
marchés financiers.

Sauver les banques, mais pour quoi faire ?

Au-delà du contenu de ces plans, une question n’est pas abordée : on nous dit qu’il faut sauver les banques, mais pour quoi
faire ? Car, pour le moment, le fonctionnement du capitalisme
financier avec des banques dominées par la logique actionnariale du rendement maximum, n’est absolument pas remis en cause.
On parle “d’éthique” de “moraliser le capitalisme” ! Mais ces
appels à la morale, qui reviennent régulièrement en cas de crise,
seront une fois de plus sans effet si le rôle de la finance n’est pas
profondément transformé, borné dans ses activités, réduit à sa
fonction initiale, celle de financer l’activité réelle.

Sauver les banques permet de relancer le système en crise, mais
il faut surtout rompre avec le modèle économique existant et
orienter leurs activités vers un autre modèle de développement
donnant la priorité au financement d’investissements créateurs
d’emplois et respectant l’écologie. Pour cela il faut en finir avec
la privatisation du système financier. L’Union syndicale
Solidaires se prononce donc pour la création d’un pôle financier
public, y compris au niveau européen, obéissant à des impératifs
de satisfaction des besoins sociaux et écologiques.

Alors voilà, Mme Ginette a une buvette. Pour
augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit
à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque
tous au chômage de longue durée.

Vu qu’elle vend à crédit, Mme Ginette voit
augmenter sa fréquentation et, en plus, peut
augmenter un peu les prix de base du calva et
du ballon de rouge.

Le jeune et dynamique directeur de l’agence
bancaire locale, quant à lui, pense que les
ardoises du troquet constituent, après tout, des
actifs recouvrables, et commence à faire crédit
à Mme Ginette, ayant les dettes des ivrognes
comme garantie.

Au siège de la banque, des traders avisés
transforment ces actifs recouvrables en CDO,
CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres
sigles financiers que nul n’est capable de
comprendre. Ces instruments financiers
s’échangent ensuite sur les marchés financiers
et conduisent, au New York Stock Exchange, à
la City de Londres, aux Bourses de Francfort
et de Paris… à des opérations sur les produits
dérivés dont les garanties -c’est-à-dire les
ardoises des ivrognes de Mme Ginette -, sont
totalement inconnues de tous.

Ces produits dérivés sont alors négociés pendant
des années comme s’il s’agissait de titres très
solides et sérieux sur les marchés financiers de
80 pays. Jusqu’au jour où quelqu’un se rend
compte que les alcoolos du troquet n’ont pas un
rond pour payer leurs dettes.

La buvette de Mme Ginette fait faillite.
L’agence bancaire locale aussi. Les bourses
s’écroulent et la crise financière s’étend à
l’ensemble de l’économie. Avec nos impôts les
gouvernements renflouent les banques pendant
que Mme Ginette se suicide.

En 1929...
Par définition tout évènement historique est
singulier. Cependant la crise de 1929, qui
avait provoqué un taux de chômage de 25
% aux Etats-Unis, n’est pas sans rappeler
celle d’aujourd’hui. Dans les deux cas, c’est
la crise bancaire qui est au coeur de la
tourmente. Dans les deux cas, elle alimente
la crise boursière. Dans les deux cas, le

surendettement des ménages a joué un rôle
décisif dans son développement.
La différence, et elle est de taille, est

double : d’une part existent aujourd’hui des
budgets publics, notamment en matière de
protection sociale, qui peuvent servir freiner
l’entrée dans la dépression ; d’autre part les
autorités publiques sont intervennues dès le
début de la crise pour empêcher la chute du
système bancaire alors qu’en 1929, les
gouvernements avaient laissé faire croyant
à la vertu des lois du marché.

La crise financière, qui est en train de se transformer en crise économique, a signé la
faillite de l’idéologie néolibérale qui postule que le libre jeu des intérêts privés aboutit à
l’intérêt général et que le libre fonctionnement des marchés produit un “optimum écono-
mique” pour tous. Cette idéologie a servi de couverture pour justifier l’enrichissement des
plus riches, l’explosion des inégalités, le développement de la précarité et de la pauvreté.

La crise actuelle n’est pas simplement le produit du comportement de “traders fous” et de
banquiers cupides, elle est celle d’un système bâti sur l’appropriation toujours plus gran-
de de la richesse produite, par une petite minorité.

C’est avec ce système qu’il faut rompre. Il importe d’imposer des mesures visant à casser les
reins à la domination de la finance sur tous les aspects de la vie et des mesures d’urgence
sociale visant à protéger nos concitoyens des effets de la crise.

Il s’agit fondamentalement de mettre en oeuvre une autre logique économique basée sur
la satisfaction des besoins sociaux et une nouvelle répartition de la richesse produite.

BRISER LES REINS DE LA FINANCE

POUR MIEUX RÉPARTIR LES RICHESSES

• Limiter la liberté de circulation des capitaux et interdire toute transaction financière avec les paradis fiscaux.

• Abandonner les normes comptables basées sur la valeur du marché.

• Créer des pôles financiers publics, y compris au niveau européen, et encadrer les politiques bancaires.

• Instaurer un crédit peu onéreux en faveur de l’investissement productif.

• Contrôler démocratiquement la Banque Centrale Européenne et abandonner les critères de Maastricht.

• Interdire la titrisation, les transactions de gré à gré et fermer les marchés à terme.

• Taxer les transactions financières et les profits distribués aux actionnaires.

• Protéger et soustraire l’épargne populaire à l’emprise de la finance privée.

• Limiter les rémunérations des dirigeants d’entreprise et supprimer les rémunérations liées à la valeur de l’action.

• Interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits.

• Établir un moratoire sur les crédits relais.

• Encadrer les loyers et interdire les expulsions des logements.

• Engager un plan de construction de logements sociaux.

• Augmenter le SMIC et les minima sociaux à 1500 euros.

• Établir l’échelle mobile des salaires et augmenter les salaires de 300 euros.

• Assurer effectivement l’accès aux soins pour tous.

• Abandonner toute privatisation et mettre en œuvre un plan de développement des services publics.

• Développer des investissements publics destinés à la recherche, à l’éducation et à la protection de l’environnement.

Union syndicale SOLIDAIRES, octobre 2008, 144 boulevard de la Villette 75 019 PARIS


Article publié le jeudi 16 octobre 2008