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Les 100 ans du Code du Travail

Dans l’indifférence médiatique quasi généralisée (seul le quotidien L’Humanité a publié deux articles hier 28/12 à ce sujet, d’autres ont fait quelques lignes mais sauf erreur ou alors extrême discrétion de publication– uniquement sur leur site Internet), le code du travail vient de souffler ses 100 bougies.
MÊME LES SITES INTRANET ET EXTRANET DU MINISTÈRE DU TRAVAIL N’ONT PAS ÉVOQUÉ L’ÉVÈNEMENT !!! (ils auront sans doutes préféré consacrer les 28 et 29 décembre à mettre en ligne leur carte de vœux électronique pour l’année 2011).

Quant aux journaux télévisés, sans parler de celui hors-normes de monsieur Pernaut davantage préoccupé par la santé économique du dernier sabotier ariégeois (sans doute méritant) que par celle physique et psychologique de millions de travailleurs/euses, ils auront fait leur beurre avec les passagers de la ligne Strasbourg/Port-Bou (qui ont découvert, après ceux d’Eurotunnel il y a exactement un an, les tourments provoqués par les nouvelles méthodes de gestion des voies ferrées en France – rendez-vous aux prochains épisodes), avec ensuite le verglas et la neige en France et à l’étranger qui ont rendu la vie difficile à des milliers d’automobilistes et de piéton-ne-s et les ont empêché-e-s d’aller consommer (sacrilège !) et travailler (à quand une loi contre le mauvais temps qui prend les gens en otage ?!...) et avec enfin les services secrets d’espionnage qui ont décidé d’ouvrir une partie de leur patrimoine au grand public (peut-être aura-t-il droit à des démonstrations de vols d’ordinateurs de journalistes ou d’écoutes téléphoniques illégales...). Bref.

Nous, en revanche, nous le célébrons comme il se doit, parce qu’il le vaut bien, comme aurait dit l’autre (et son épouse gestionnaire de fortunes).

Le code du travail est issu de la loi de codification du 28 décembre 1910.

Il a vocation à rassembler l’ensemble des règles régissant les rapports, inégaux par nature, entre employeur et salariés.

Nous constatons, chaque jour, combien il est maltraité, par un patronat qui ne rêve que de liberté contractuelle comme en Suisse (les rapports patron-employé sont régis par le contrat de travail dont on se doute que le salarié ne peut qu’accepter les conditions de l’employeur).

La maltraitance s’est accélérée dès l’élection du ‘Guide de la Nation’ et ‘Grand Refondateur du Capitalisme mondial’ en 2007 avec la loi TEPA (Travail, Emploi et Pouvoir d’Achat, ah ah) qui, outre la mise en place du bouclier fiscal, a permis de court-circuiter les 35 heures en défiscalisant les heures sup’ (et par la même occasion encourager la non-embauche en pleine période de début de crise), puis a continué avec le repos dominical, le droit de grève (service minimum), la rupture conventionnelle,…

Une autre Grande connaisseuse du monde du travail, Madame Parisot, patronne des patrons, reconnait d’ailleurs sa force protectrice pour les salariés puisqu’elle déclare régulièrement que « la liberté d’entreprendre s’arrête là où commence le code du travail ».


Nous continuons à lutter pour que ce code soit respecté dans le sens du progrès social.

Solidairement.


Article publié le mardi 28 décembre 2010