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Au ministère du travail, pour les agents de catégorie C, la situation est accablante

Un effectif en constante diminution
Les agents de catégorie C ne représentent plus que 45% des effectifs dont plus de 85% de femmes. Elles sont les plus touchées par la politique de suppression de postes dans la fonction publique. Ce manque d’effectif pèse sur les conditions de travail : surcharge de travail, agressivité des usagers qui ont des difficultés à joindre nos services, obligation de travailler par priorité et donc de laisser certaines tâches de côté.

Une rémunération très basse
Les faibles augmentations (en 2010) et le gel du point d’indice en 2011 et 2012 pèsent davantage sur les agents de catégorie C. L’indice de départ d’un agent de catégorie C est continuellement réévalué du fait qu’il passe souvent en dessous du SMIC.

Une carrière très lente et compliquée, un nombre dérisoire de promotion
Dans chacun des 4 grades que constitue le corps, ce sont 8 à 11 échelons qui se gravissent péniblement en 30 ans. Et à l’intérieur d’un grade, l’avancement d’échelon sont des sauts de puce. La vraie promotion serait de passer en catégorie B mais les choses ne sont pas simples : le nombre de poste de S.A proposé au concours rend dérisoire le nombre de promotion. Pour la promotion en B+, vu la baisse significative des recrutements, le nombre de postes ouverts au concours interne ou par examen professionnel est là aussi dérisoire.

Le défaut criant de formations destinées aux agents de catégorie C est particulièrement scandaleux
Pas de formation à la prise de poste et à l’évolution des poste alors qu’on demande toujours plus de polyvalence. De plus, à part l’informatique et la préparation au concours de B, aucune réelle formation n’est organisée. La formation est un droit, refusé dans les faits aux agents de catégorie C.

Le manque de reconnaissance professionnelle
Voire le sentiment de mépris de la part des collègues des autres catégories ont été également évoqués dans les cahiers de Doléances. A titre d’exemple, l’avis des secrétaires n’est jamais demandé sur l’organisation du travail qui les concerne pourtant. Ce qui donne un sentiment de dévalorisation des tâches réalisées.

Face à ce constat et dans la continuité des cahiers de Doléances, SUD TRAVAIL appelle à une présence nombreuse des agents de catégorie C aux ASSISES LOCALES ET AUX ASSISES NATIONALES DU MINISTÈRE DU TRAVAIL pour discuter de l’administration que nous voulons et notamment des missions et des conditions de travail des agents de catégorie C dans notre ministère !

Revendiquons le recrutement d’agents de catégories C partout où c’est nécessaire, pour assurer, dans de bonnes conditions, les missions du service public.

Exigeons une rémunération revalorisée.

Nous voulons une réelle reconnaissance des compétences des agents de catégorie C et une véritable politique de formation.

Pour les agents de catégorie C, la situation est accablante - SUD Travail


Article publié le lundi 22 octobre 2012